PolyBioAid by IRMA
Dans un contexte général d’optimisation de la gestion des ressources et des déchets, notamment concernant les matériaux plastiques, le développement et l’utilisation des matériaux biodégradables représente une avancée positive vers la création d’un avenir plus durable et plus respectueux de l’environnement.
En accord avec les préconisations et réglementations européennes, l’utilisation de tels matériaux requiert, dans des secteurs spécifiques tels que l’emballage, la papeterie, l’agriculture, le textile ou encore la cosmétique, la nécessite de vérifier l’aptitude à la biodégradation d’un produit. Plusieurs critères peuvent être évalués que la dégradation du matériau ou la désintégration, la biodégradabilité intrinsèque, l’absence de toxicité ou encore la présence de substances réglementées….
De Serpbio à PolyBioAid by IRMA
Fondée en 2005, l’association SERPBio (Service Etudes Recherche Polymères Biodégradables) fédère à la fois les acteurs académiques et industriels autour de la thématique des matériaux biodégradables. Pensée pour aider les PMI et PME à accéder à la certification « compostable » des matériaux qu’ils mettent sur le marché mais également à développer les connaissances autour de ces matériaux par le biais de financements de projets de recherche et de thèses.
Sous la présidence de Mr CESAR depuis sa création, SERPBio donne naissance en 2016 à une nouvelle entité, PolyBioAid, qui travaille alors avec IRMA et propose un soutien scientifique, technique et réglementaire aux acteurs de la filière des matériaux biodégradables.
En octobre 2022, IRMA a intégré l’activité de PolyBioAid à son pôle Matériaux Faibles Impacts formant ainsi PolyBioAid by IRMA dont les missions restent fidèles à celles de PolyBioAid.
Le mot de Guy César – Fondateur de PolyBioAid
Ingénieur de formation initiale il a fait toute sa carrière dans le domaine de la recherche agronomique, d’abord en Suisse puis en Bretagne. Dès 1998, je me suis intéressé aux plastiques biodégradables destinés à l’agriculture avant de rapidement étendre son intérêt à tous les autres plastiques, notamment les emballages. J’ai mis en place un laboratoire d’étude de la biodégradabilité des polymères et développé des méthodes peu onéreuses permettant des analyses de biodégradabilité en sol, compost, eau douce et eau de mer.
En 2004, juste avant ma retraite, j’ai monté et pris la présidence de l’association SerpBio dont le premier bureau était composé des professeurs Y. Grohens (Lorient), P.J.Madec (Caen) et L. Benguigui (Le Mans). Les buts de l’association étant de défendre et développer l’utilisation des matériaux biodégradables et notamment de permettre à des PME PMI et TPE d’accéder à la certification. En 2016 il a fallu s’assujettir à la TVA et PolyBioAid a été créée. J’en ai assuré la Présidence jusqu’à fin 2022, date à partir de laquelle PolyBioAid a été fusionnée avec IRMA pour devenir PolyBioAid by IRMA. Je reste membre actif d’IRMA et j’ai gardé la présidence de SerpBio qui est devenu un organe consultatif et de conseils. PolyBioAid by IRMA dispose maintenant d’un équipement moderne d’analyse de la biodégradabilité et poursuit son développement et disposera sous peu de la norme NF EN ISO 17025
PolyBioAid By IRMA
Volet biodégradation
Qu’est-ce que la biodégradation ?
La biodégradation d’une substance, d’un matériau traduit son aptitude à être décomposé par des organismes et microorganismes sans induire d’impacts négatifs sur ces derniers.
Et les matériaux plastiques ?
On évoque souvent le terme “bioplastique” pour désigner un matériau plastique biodégradable mais en réalité il se cache deux notions clé : l’origine de la matière première et la fin de vie du produit. Ainsi un matériau plastique peut trouver son origine dans les ressources fossiles et être biodégradable, de même qu’un matériau plastique biosourcé peut ne pas être apte à la biodégradation. Il est ainsi préférable d’utiliser le terme “plastique biosourcé et/ou biodégradable”.
Compostable versus Biodégradable ?
La compostabilité fait référence à une norme qui établit un certain nombre de critères à remplir par le matériau/la substance et dont la biodégradabilité fait partie, pour être qualifié d’apte à la compostabilité (industrielle ou domestique).
Comment est-elle évaluée ?
Il est possible d’évaluer la biodégradabilité d’une substance en s’appuyant sur les normes présentées dans le tableau ci-après. On distingue ainsi la biodégradabilité/compostabilité de la biodégradabilité facile.
- Compostabilité/Biodégradabilité ?
Elle s’appuie sur un programme d’essai complet qui évalue plusieurs critères :
- Biodégradabilité facile
Elle n’évalue que l’aptitude de la substance à se biodégrader sur une période de 28 jours. Des essais spécifiques selon la typologie de la substance (volatilité, solubilité, adsorption) sont standardisés et s’appuie sur la mesure de l’oxygène consommé ou du dioxyde de carbone produit lors du processus de biodégradation.
Vous vous interrogez sur vos produits ?
Le service PolyBioAid by IRMA accède à toutes vos demandes analytiques touchant le domaine des matériaux biodégradables. Il propose ainsi un soutien aux PMI et PME dans l’accession facile à la certification compostable et biodégradable en s’appuyant sur les normes de spécification en vigueurs : NF EN 13432, EN 14995, NF U 52001, ISO 17033 et NF T 51-800.
Au contraire des normes d’analyse et d’essai qui indiquent la procédure de mesure d’un paramètre (biodégradation intrinsèque, toxicité…), les normes de spécification statuent sur les seuils requis pour obtenir la qualification de compostables et ou biodégradable.
Volet écotoxicité
Les recherches de conformité aux normes de compostabilité intègrent un volet écotoxicologique visant à démontrer la qualité chimique et biologique d’un milieu après exposition au matériau testé. PolyBioAid by IRMA propose ainsi l’évaluation toxicologique associée à la thématique de biodégradabilité mais également dans le cadre d’études diverses (revêtements biocides et fouling release, molécules solubles, lixiviats, …).
Les études toxicologiques peuvent être de nature chronique, permettant l’observation d’effets sur une période plus étendue (semaines à mois), ou de nature aiguë se limitant ainsi à des observations sur quelques jours de la réponse d’organismes. Les essais sont réalisés sur différents niveaux trophiques (bactéries, microalgues, crustacés, bivalves, poissons…) afin d’offrir une vue d’ensemble des impacts en fonction des compartiments visés (colonne d’eau, sédiments…).